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Les tribulations d'une moufette...
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1 décembre 2007

Retour aux sources...

            Me voilà repartie vers mes montagnes, où je n'avais pas mis les pieds depuis six ans. Pas tellement envie de recroiser qui que ce soit d'ailleurs : si je n'ai gardé contact qu'avec trois personnes, ce n'est pas pour rien... Le TGV puis le tortillard qui n'en finit pas, 7h30 de trajet en tout, mais heureusement un quart du voyage se passe à grogner en pensant aux 105€ déboursés pour un trajet sur lequel il y aura du retard, avec un chauffage qui ne marche pas et des attentes interminables dans des gares improbables ("Veynes-Dévoluy")... Soupir... Heureusement, les contrôleurs ont tenté d'égayer le voyage : tout d'abord, un voyageur s'est amusé à imiter des ronflements dans le micro et le contrôleur a proposé quelques minutes plus tard, toujours par micro interposé, de lui payer un café dans la voiture-bar pour le réveiller ! De même, dans le TER, la contrôleuse nous a rappelé dans son annonce que "les billets devaient être contrôlés pour être valides"... Compostés, sans doute, c'est plus pratique...

            Toujours est-il que me voilà, débarquant avec mes deux autres compères (oui, nous étions trois dans le train depuis au moins presque Grenoble) à 22h45 à Briançon, ayant perdu une bonnz dizaine de degrés. Mais il faut vous rappeler que l'endroit, s'il est en altitude, est extrêmement sec : donc, il est très difficile d'avoir réellement froid là-bas, je vous assure, même s'il faisait entre -8°C et 1°C pendant les quelques jours que j'y ai passés. J'avais plus froid en revenant à Paris, humidité oblige...

            La raison de ma présence là-bas était l'enterrement de la maman de ma belle-mère ; oui, les histoires de famille, c'est toujours aussi compliqué... En tout cas, j'ai connu Suzanne quand j'avais 3 ans et elle a finalement remplacé ma grand-mère paternelle que je n'ai vue que très peu souvent, pour tout dire je ne l'ai pas vue depuis douze ou treize ans. Elle m'a appris à coudre et tricoter (et oui, je sais faire tout ça) et, avec son mari, avait la vie villageoise que l'on connait encore dans ces contrées rurales : les pommes de terre et haricots du jardin, les fleurs de saison dans les vases, le tilleul de la tisane cueilli la saison précédente à l'arbre du champ voisin, la délicieuse "tome" faite maison (deux litres de lait entier de la ferme tiédi, de la pressure, et au frigo ! Ensuite, on ajoute un peu de sel dessus, ou du poivre mais le meilleur, c'est avec un peu de moutarde...) mais aussi une participation très intense à la vie du village, à son église, avec ses frères et soeurs (ils étaient quatorze à l'origine), enfants et petits-enfants... La cérémonie a été émouvante en ce qu'elle fut très musicale : il faut dire que le village entier aime chanter des chants (religieux, dans le style New Age parfois, et moins religieux). Et le prêtre ? Un véritable Sean Connery dans le Nom de la Rose : cheveux blancs au vent, yeux bleux scintillants et sourire amusé aux coins des lèvres...  Ce sont enfin les cors des Alpes qui ont accueilli le cercueil à sa sortie de la chapelle, devant le berceau montagneux des Alpes du Sud.

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            Pour ma part, cela a été l'occasion de renouer tout de même avec les sentes de mon enfance, la neige et la forêt de la maison paternelle, l'adret et les Ecrins de la maison maternelle, les remparts de Vauban où j'ai passé nombre d'heures de cours (...), la Gargouille et ses ombres estivales rafraîchissantes, les forts qui dominent la vallée... et le ciel bleu. J'ai beau avoir vu le ciel sous un certain nombre de latitudes, j'affirme n'avoir jamais pu retrouver un ciel aussi bleu, aussi pur, aussi splendide que celui de Briançon. Et c'est en revenant des années plus tard que l'on s'avoue finalement que ce bleu profond nous a tout de même manqué un peu...

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Commentaires
T
souvenirs souvenirs... ça me donne envie d'y retourner ,cet été surely avec tes frerots;
T
ça marche?
Les tribulations d'une moufette...
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