Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les tribulations d'une moufette...
Les tribulations d'une moufette...
Derniers commentaires
Archives
30 janvier 2008

Le restaurant "Indonesia" à Paris.

            Incertitudes...
            La cuisine indonésienne ne m'a jamais comblée, c'est un fait. J'ai eu l'occasion de goûter à différents plats, en différentes occasions et surtout en différents endroits (aussi divers que Taipei, Singapour, Bornéo, Paris... Il me reste donc à aller goûter tout ça en Indonésie !) et à chaque fois, si de l'ensemble m'ont paru surgir d'intéressantes saveurs liées à des mélanges d'épices originaux, le tout m'a trop souvent paru très sec. Et le palais s'habituant aux plats en sauce des cuisines thaï et indienne, la gastronomie laotienne, cambodgienne (réellement cambodgienne, pas sino-cambodgienne) ou indonésienne paraissent nécessairement chiches à côté... Pour tenter de conjurer cette incapacité à apprécier le rijsttafel (composé de plusieurs plats accompagnant le riz, plus connu hors d'Indonésie qu'en Indonésie même...) et autres nasi goreng (riz mélangé frit), peut-être le restaurant "Indonesia" (12, rue Vaugirard, Paris VIè) fera-t-il l'affaire ?
            Ici, ce sont les traditions culinaires de toutes les îles indonésiennes qui sont représentées. Toutes ? Non, cela ferait beaucoup : les principales en fait (Java, Sumatra et Bali). Le restaurant a été fondé en 1982Indonesia, par des anciens du Parti Communiste indonésien, et il fonctionne comme une coopérative : élément suffisament rare dans le VIème arrondissement de Paris pour être souligné... Cela commence avec un décor folklorique, canisses sur les murs, batiks sur les plinthes et sur les torses et chefs de serveurs extrêmement aimables, grand sourire sur le visage et cordialité prévenante, éventails dorés et tableaux... étranges (notamment un situé dans la salle du fond : mais qu'est-ce donc que ces jeunes femmes portent à l'oreille ???). Le restaurant est tout en longueur, avec une salle au sous-sol ; attention si vous vous mettez dans la partie du fond, près des cuisines, vous entendrez plutôt les derniers hits à la mode qui y résonnent plutôt que la musique traditionnelle indonésienne de la salle de devant (mais moi, ça ne me dérange pas...) ! Quant aux prix, il y en a pour tous les goûts : à la carte, compter 4 à 6€ pour les entrées, 8 à 10€ pour les plats et 4 à 7€ pour les desserts. Les menus, proposant diverses combinaisons, sont échelonnés : 13€, 15€, 17€, 19€, 21€ et 25€.
            Je commencerai ici... par la fin ! En effet, le café au gingembre est un pur délice : il rappelle sans conteste le thé yogi, dont le goût subtil est obtenu à partir d'un mélange d'épices (poivre, cardamome, cannelle) ajouté au thé au lait. Le café n'est pas fort, très sucré (comme il se boit au Brésil : dans les pays producteurs, le café servi est souvent de médiocre qualité donc très sucré), et le gingembre dynamise le tout et rafraîchit le palais... Excellent pour clore un repas et rester sur des notes envoûtantes !DSC00194
DSC00193        Repas qui, comme il se doit, débute par une entrée : mes camarades ont jeté leur dévolu sur des rouleaux de printemps à l'indonésienne (à base de pâtes de riz et non de vermicelles de soja) et une salade de légumes en sauce à la cacahuètes (gado-gado : un peu relevée, la fraîcheur des légumes crus est contrebalancée par le goût plein et chaud de la cachuète) ; pour ma part, je commençais avec des croquettes de viande, petites boulettes de pomme de terre mêlée de petits bouts de viande (kroket kentang : assez banal).
            Pour les plats principaux, l'un d'entre nous a pris des brochettes sate, typiques de la cuisine indonésienne : brochettes de viande (plus souvent du poulet, moins fort en goût que les autres viandes) recouvertes de sauce à la cacahuète (la fameuse bumbu sate) ; pour ma part,DSC00196 j'avais choisi un curry d'agneau. DSC00197Très peu pimenté, le mélange d'épices est vraiment original et ce d'autant plus que mon palais est habitué aux curries indiens et thaïs. Pour autant, si la viande était moelleuse, cela manquait de sauce : on retrouve plutôt (en bien moins gras, je vous l'accorde) les curries birmans très peu fluides. Je l'ai accompagné de sambal ulek (purée de piments), histoire de relever un peu, et de riz jaune au lait de coco, très savoureux (nasi kuning : la couleur est donnée par le curcuma).
            En dessert, une crêpe balinaise originale (sorte de pancake fourré de noix de coco râpée caramélisée),DSC00201DSC00199 un gâteau de banane (kueh pisang) qui avait le mérite de n'être ni bourratif ni trop sucré (les deux étant rares quand la banane est de mise) et pour ma part des bananes caramélisées dans un lait de coco délicieux mêlé de pisang (alcool de banane). Ce dessert était, avec le café au gigembre, la vraie découverte de ce restaurant !

            Un endroit fort agréable et convivial donc, avec une cuisine très simple mais de qualité, différant donc de l'aspect plus fastueux du restaurant "Djakarta Bali" (9, rue de Vauvilliers, Paris Ier). Pour vous faire une idée, allez voir la variété gastronomique de l'Indonésie.

Publicité
Commentaires
Les tribulations d'une moufette...
Publicité
Publicité