Un dîner en famille : risotto aux tomates séchées et aux olives.
Nous sommes voraces par chez moi. Mais gourmets. Ou tout au moins, nous tentons de faire semblant de l'être afin de masquer notre voracité sous un vernis de bonne manière et de culture gastronomique. Il n'empêche qu'un petit Big Mac de temps en temps... Ahem. Toujours est-il qu'à l'exception notoire de ce pain d'épices dont je vous avais parlé, je n'avais pas réellement cuisiné depuis... euhhh... avant mon séjour en Chine, donc depuis deux mois !!! C'est trop nul, 'spas ? D'où ma furieuse envie hier soir de me mettre aux fourneaux et de profiter de la présence, encore deux jours, de la smala pour faire des portions gargantuesques. Oui, moi, quand je cuisine, je cuisine pour vingt-huit. Au moins, je peux me resservir deux ou trois fois et il en restera pour le lendemain !
Alors hier soir, pour fêter le retour de l'hiver, des frimas, des frissons et des hurlements des loups dans le bois sombre avec les traces de pas dans la neige (mais où est Cosette ?), je me suis mise aux fourneaux avec un plat que j'aime particulièrement concocter : le risotto. A tout et n'importe quoi, la recette ne change pas vraiment. Hier soir, c'était aux tomates séchées et olives noires.
- Ingrédients : 500g de riz à risotto (pour 6 personnes voraces), 1,5 l de bouillon de poule (en cube), 20 cl de crème liquide légère, 2 oignons coupés en lamelles, 1 pot de tomates séchées à l'huile (à couper en petits morceaux), une vingtaine d'olives noires (à dénoyauter : prendre un ado pour le faire, ils servent à ça...), poivre, huile d'olive, eau chaude, parmesan (un sachet entier), basilic.
- Pédagogie : prends ton temps, grignote des cacahuètes...
- Démarche : tu touilles, tu touilles, tu attends, tu grignotes et tu retouilles.
- C'est parti : tu fais revenir les lamelles d'oignons dans un peu d'huile d'olive à feu moyen-fort ; puis tu y ajoutes le riz à risotto, tu baisses un peu le feu ; quand le riz a absorbé l'huile et commence à dorer, tu ajoutes un demi-litre du bouillon de poule. Et là, à feu moyen-fort, tu attends qu'il absorbe ce liquide tout en touillant de temps à autre.
- La lente marche vers le risotto : quand le riz a absorbé le bouillon, tu rajoutes encore du bouillon (genre, deux louches) et tu touilles. Et tu attends. Et tu ajoutes encore du bouillon. Tu touilles, tu attends, tu grignotes des cacahuètes. Même chose jusqu'à complet épuisement du bouillon, mais pas de la cuisinière. Le but est que le riz gonfle, crémise (devienne crémeux...) et si tu n'as pas assez de bouillon, tu complètes avec de l'eau chaude (chaude, j'ai bien dit). A la fin, ton riz occupe un volume quatre fois plus important.
- Les saveurs : quand ton riz a bien gonflé (goûte pour vérifier s'il est cuit, si ce n'est pas le cas : louchée d'eau chaude, attends et touilles !), tu ajoutes un peu d'huile d'olive ou d'huile contenue dans le pot des tomates séchées, puis la crème liquide, tu touilles. Ensuite, tu ajoutes tomates et olives, et tu touilles. Enfin, tu ajoutes le parmesan, toujours généreusement le parmesan, et tu touilles.
Tu l'as compris : ce n'est qu'une grande histoire de touillage. Quelques photos au cas où tu n'aies pas suivi les étapes (tu peux remarquer en exclusivité le port d'un nouveau vernis à ongles...) :
Et demain quelques verrines à déguster... Non, ce n'est pas un blog de cuisine, mais quand la smala est là, je n'ai pas trop le temps d'écrire sur autre chose : mais dès après-demain...