Premières impressions : s'imaginer vivre à Bombay.
Pour comprendre :
- la flèche en rouge avec un point rouge désigne le travail de Tac, les deux autres flèches rouges les deux quartiers où nous avons retenus des appartements ;
- les points violets les lieux où je suis susceptible de travailler et d'aller souvent (Ecole française, Alliance française, associations et bien sûr le Breach Candy Club) ;
- le quartier entouré en noir est le quartier touristique, le quartier entouré en rose est celui où se trouvent un ou deux grands supermarchés au choix un tout petit peu plus vaste...
Pour vous donner une idée des temps de transport, il faut compter entre la flèche rouge du bas et celle du milieu environ une demi-heure à trois quarts d'heures de voiture ; trois-quarts d'heure à une heure entre la flèche la plus basse et la flèche la plus haute, environ deux heures pour rejoindre une des flèches jusqu'aux éléments situés plus au nord. Je sais : l'échelle n'indique que quelques kilomètres mais c'est sans compter le trafic !
Au bout de toutes les visites effectuées cette semaine, nous hésitons entre quatre appartement... mais une pause s'impose, n'est-ce pas, avant de vous montrer les photos (et de rire un bon coup) ?
Pour compléter le panorama sur Bombay, sachez qu'on trouve partout de petites boutiques ne payant pas de mine mais proposant mille et mille choses utiles, boissons, fruits,
légumes, journaux ou repassage, rapetassage de chaussures et
autres coiffeurs et nettoyeurs d'oreilles. De ce fait, il n'existe pas réellement de centre-ville : de temps à autres, une rue surgit avec de vrais magasins, boutiques vendant du produit
anti-moustique à la statue de Ganesha, ou de rares magasins à
l'occidentale. Pour faire ses courses, il faudra donc fureter dans chaque quartier, dans le genre course d'orientation, ou se rabattre sur les quelques shopping
centres du nord de la ville. On y trouve des magasins de vêtements, et parfois un presque supermarché : peu de chance en effet d'y trouver de la viande, des oeufs ou du poisson (il ne faudrait pas
que la nourriture des brahmanes soit contaminée par la proximité avec
ces protéines animales...) que l'on ira plutôt chercher dans des halles
ou des cuisine d'hôtels (!). Et ce sont les quartiers plus cossus qui abritent les quelques librairies. Et pour trouver des produits plus spécifiques, il faudra sans doute partir en expédition et explorer les étages
d'immeubles, les remises derrière les garages ou les bureaux, où se cachent toujours de petites boutiques spécialisées, qui ne payent pas de mine mais propose LE produit que l'on a cherché partout.
Mon projet en cette matière ? Dessiner ce que je n'avais pas eu le temps
de faire à Taïwan, à savoir noter immédiatement sur
un plan précis de la ville ce que l'on trouve et où : ce sera
fastidieux mais fort instructif et pratique quand je chercherai telle
ou telle chose. En revanche, nous avons déjà trouvé dans Breach Candy
une épicerie qui vend du Nutella, des Barilla et surtout les meilleurs
pâtes italiennes de la life, les De Cecco.... Dingue, non ? Et comme
Cadbury est installé très solidement dans la ville ainsi que Lindt, je suis très contente !
Cette ville nous plaît beaucoup, elle nous a donné lors de cette seconde visite encore plus envie de la connaître et de la comprendre ; il paraît même qu'il est très difficile de s'en défaire après y avoir vécu...
Malgré le charme de Bombay, je n'oublie pas et ne fermerai pas les yeux sur les éléments négatifs : le fait que de très très très nombreuses familles vivent dans toutes les déclinaisons possibles des bidonvilles devenus fixes et plus ou moins solides, pour ceux qui ont de la chance, car d'autres, pas loin, dorment sur les trottoirs ou les devantures de boutiques. En cette matière règne toute une loi de la jungle, on ne peut dormir où l'on veut, il faut avoir l'accord du gardien de la boutique mais aussi des autres occupants du trottoir. La situation décrite dans L'Equilibre du Monde de Rohinton Mistry n'a pas changé... Et toute cette microsociété se maintient fragilement, en attendant que les grands promoteurs immobiliers rasent le quartier, sans vraiment prévenir, pour construire de grands complexes résidentiels pour la nouvelle classe riche.