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Les tribulations d'une moufette...
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4 octobre 2008

Premières impressions : s'imaginer vivre à Bombay.

 

Carte_Bombay

               Pour comprendre :

- la flèche en rouge avec un point rouge désigne le travail de Tac, les deux autres flèches rouges les deux quartiers où nous avons retenus des appartements ;

- les points violets les lieux où je suis susceptible de travailler et d'aller souvent (Ecole française, Alliance française, associations et bien sûr le Breach Candy Club) ;

- le quartier entouré en noir est le quartier touristique, le quartier entouré en rose est celui où se trouvent un ou deux grands supermarchés au choix un tout petit peu plus vaste...

                Pour vous donner une idée des temps de transport, il faut compter entre la flèche rouge du bas et celle du milieu environ une demi-heure à trois quarts d'heures de voiture ; trois-quarts d'heure à une heure entre la flèche la plus basse et la flèche la plus haute, environ deux heures pour rejoindre une des flèches jusqu'aux éléments situés plus au nord. Je sais : l'échelle n'indique que quelques kilomètres mais c'est sans compter le trafic !

                  Au bout de toutes les visites effectuées cette semaine, nous hésitons entre quatre appartement... mais une pause s'impose, n'est-ce pas, avant de vous montrer les photos (et de rire un bon coup) ?

               Pour compléter le panorama sur Bombay, sachez qu'on trouve partout de petites boutiques ne payant pas de mine mais proposant mille et mille choses utiles, boissons, fruits, légumes, journaux ou repassage, rapetassage de chaussures et autres coiffeurs et nettoyeurs d'oreilles. De ce fait, il n'existe pas réellement de centre-ville : de temps à autres, une rue surgit avec March__fruitsde vrais magasins, boutiques vendant du produit anti-moustique à la statue de Ganesha, ou de rares magasins à l'occidentale. Pour faire ses courses, il faudra donc fureter dans chaque quartier, dans le genre course d'orientation, ou se rabattre sur les quelques shopping centres du nord de la ville. On y trouve des magasins de vêtements, et parfois un presque supermarché : peu de chance en effet d'y trouver de la viande, des oeufs ou du poisson (il ne faudrait pas que la nourriture des brahmanes soit contaminée par la proximité avec ces protéines animales...) que l'on ira plutôt chercher dans des halles ou des cuisine d'hôtels (!). Et ce sont les quartiers plus cossus qui abritent les quelques  librairies. Et pour trouver des produits plus spécifiques, il faudra sans doute partir en expédition et explorer les étages d'immeubles, les remises derrière les garages ou les bureaux, où se cachent toujours de petites boutiques spécialisées, qui ne payent pas de mine mais propose LE produit que l'on a cherché partout.
                Mon projet en cette matière ? Dessiner ce que je n'avais pas eu le temps de faire à Taïwan, à savoir noter immédiatement sur un plan précis de la ville ce que l'on trouve et où : ce sera fastidieux mais fort instructif et pratique quand je chercherai telle ou telle chose. En revanche, nous avons déjà trouvé dans Breach Candy une épicerie qui vend du Nutella, des Barilla et surtout les meilleurs pâtes italiennes de la life, les De Cecco.... Dingue, non ? Et comme Cadbury est installé très solidement dans la ville ainsi que Lindt, je suis très contente !

                   Cette ville nous plaît beaucoup, elle nous a donné lors de cette seconde visite encore plus envie de la connaître et de la comprendre ; il paraît même qu'il est très difficile de s'en défaire après y avoir vécu...

                 Malgré le charme de Bombay, je n'oublie pas et ne fermerai pas les yeux sur les éléments négatifs : le fait que de très très très nombreuses familles vivent dans toutes les déclinaisons possibles des bidonvilles devenus fixes et plus ou moins solides, pour ceux qui ont de la chance, car d'autres, pas loin, dorment sur les trottoirs ou les devantures de boutiques. En cette matière règne toute une loi de la jungle, on ne peut dormir où l'on veut, il faut avoir l'accord du gardien de la boutique mais aussi des autres occupants du trottoir. La situation décrite dans L'Equilibre du Monde de Rohinton Mistry n'a pas changé... Et toute cette microsociété se maintient fragilement, en attendant que les grands promoteurs immobiliers rasent le quartier, sans vraiment prévenir, pour construire de grands complexes résidentiels pour la nouvelle classe riche.

Bidonvilles

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Commentaires
C
@ Pimousse : oui, les lieux où l'on travaille sont toujours très éloignés à Bombay, j'ai l'impression ! Mais, tu as raison : on doit s'y faire, de source sûre, ;) héhéhé !
C
@ Ninon : oh, je comprends bien ce que tu veux dire. Etant prof, j'ai été amenée à enseigner (en France) à des gamins n'ayant connu que les lycées français à l'étranger et, ahem, quel état d'esprit parfois ! Alors, oui, ne pas trop les habituer au chauffeur, à la "maid", au cuisinier (même si dans certains pays africains, c'est indispensable d'en avoir, il ne faudrait pas que les enfants croient que c'est un dû) et les faire revenir à une certaine réalité. Et puis pour toi aussi, un peu de sérénité, de repos moral (parce que les hordes d'enfants, les mendiants ou les tractations en permanence fatiguent, j'en suis certaine : on verra quand je serai installée...).<br /> Quant au charme de l'Inde, je suis sûre que c'est un sentiment que l'on peut maîtriser, pour ne pas devenir trop "mystique" ou perdre sa lucidité : et il n'y a aucune raison que dans ces pays tu aies eu les yeux grands ouverts, et que tu ne les aies plus là-bas !<br /> <br /> Et Urumqi ? Ahhhhh, le Xinjiang, quel bonheur...
P
dis donc mais c'est très loin le travail, les apparts et ou tu vas travailler/aller. En plus j'imagine qu'il ne s'agit pas des mêmes routes qu'en france.<br /> Les photos de ta note précédentes sont effectivement plus jolies que celles-ci, mais comme tu dis, il y a certaines choses à ne pas retenir. Mais ne t'inquiète pas, on s'y fait à la vie la bas.
N
Tu es allée à Urumqi?????<br /> <br /> C'est mon rêve !!!!
N
Je viens d'arriver à Madrid, et je suis "fatiguée" de changer, et j'ai envie que les enfants grandissent un peu en Europe (l'expat ça te fait des gosses pourris car ils ne fréquentent que les riches français et les riches étrangers des écoles françaises - j'ai des idées assez précises là dessus car j'ai été prof dans des écoles françaises). Etre un peu pauvre en Europe ça te ramène les idées à leur vrai niveau. Tu réalises bien à quel point être moyennement riche en Europe c'est être très très riche de choses auxquelles on est habitué en Europe mais qu'on oublie (je ne sais pas si je me fais comprendre - j'ai vécu dans des endroits sans restau, sans musées, sans rues où l'on peut déambuler, tu traverses des bleds où tu ne peux t'arrêter parce que tous les enfants en haillons et en chaussures trouées te courent derrière pour avoir un peu d'argent et si tu donnes à l'un alors tu en as le triple qui rappliquent - bon, j'exagère, pas partout). Bref, pour l'instant pas de départ. Et après? Je ne sais pas. J'ai peur, si je pose un pied en Inde, de ne plus en repartir. Le "charme" dont je parlais est réel, envoutant et puissant comme une drogue. Ce que j'écris me semble tout à fait horrible. Ce "charme", quand on pense à la vie de tous les gens hors d'Europe, ce grand et beau jardin...<br /> (Et je crois que mon mari en a marre des PVD).
Les tribulations d'une moufette...
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