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Les tribulations d'une moufette...
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3 janvier 2009

Le monde à l'envers (pourquoi il ne neige pas chez moi ?).

               Ou comment vérifier la véracité de l'adage "on n'est jamais content de ce que l'on a". Pourtant, je suis très contente de ce que j'ai,  et la casuistique m'a toujours permis de m'en satisfaire, mais je voudrais plus ; je voudrais tout à la fois en réalité.

               Actuellement, je mesure toute ma chance : il fait 32° tous les jours (ouf, les températures ont un peu baissé et la fraîcheur nocturne permet de ne plus utiliser de climatisation et de ventilateur...). Mais. Tu dois savoir que la Moufette adore le froid. J'ai toujours préféré le froid : après dix ans de vie parisienne, je n'y ai vu la neige que deux ou trois fois. Et encore, je dis "neige" quand il vaudrait mieux dire "floconouilles de rien du tout qu'on se marre bien s'ils tiennent à peine trente secondes". Je sais, je sais : neige ne signifie pas froid, puisqu'en dessous de 0° il ne neige pas...

               En tout cas, cela me manque. La bonne grosse chute de neige de la nuit qui tient toute la journée du lendemain, que le chasse-neige ne peut chasser, où il faut enjamber les congères pour passer le pas de sa porte. Où la pelle à déneiger rompt sous le poids, comme la gouttière. Où il faut prendre garde aux toits qui déchargent dans les cours d'école, dans celle du lycée, et où pendant quatre mois il faut contourner les plaques de glace dans la Gargouille et éviter les stalactites qui tombent. Où le préfet du département déclare la zone sinistrée et ferme les établissements scolaires pour la journée (journée passée finalement au bar avec les amis !)...
               Forcément. Ayant connu ça pendant dix-huit ans, cette fraîcheur sèche qui te permet de porter un pull fin et une doudoune seulement, sans t'emmitoufler sous vingt-trois couches et que tu te gèles encore dans les rues humides de la capitale, cela me manque. Et je crois que mon organisme a vraiment besoin de cette rupture réelle de température. Je suis persuadée que c'est une très bonne chose, pour la nature, nos organismes mais aussi nos représentations, qu'un hiver soit... froid.
                Moi qui attendais donc avec impatience depuis des années un véritable hiver, un hiver très froid, neigeux et bien tranché, différant de cette pluie frisquette qui nous tenait lieu d'ersatz de pause hivernale, voilà que l'année où je pars tout pile, cet hiver arrive. Je ne vais pas vous dire à vous, qui tentez désespérément de trouver un pull chaud dans votre garde-robe, de dénicher un bonnet et des gants, d'ouvrir votre portière, de traverser la rue sans vous casser quoi que ce soit, ou qui êtes bloqués dans les transports, que vous avez de la chance.
                Mais je le pense très fort... et je bave d'envie devant les images !

Neige
Photo : AFP.

Bon, faites attention à vous !

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Commentaires
G
je te comprend .moi jhabite au sable d olonne et il neige jaimais ou rarement .Kaimerai tellement connaitre le plaisire de me rouler a,s la neige faire des bataille de la luge enfin bref .voici mon mail si tu veu échanger quelque mots : titeuf-du-85@hotmail.fr
P
moi qui l'attendais aussi on l'a eue cette neige...pendant 2h c'est tout.<br /> Alors qu'à 150 bornes d'ici c'est tout bloqué, j'enrage je te jure!
Les tribulations d'une moufette...
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