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Les tribulations d'une moufette...
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7 mars 2009

"The Constant Gardener" : un bon moment et de la révolte.

The_Constant_Gardener             Cela faisait très très très longtemps que je n'avais pas vu de film, et encore moins posée nonchalamment dans le canapé devant ma télé... Mais hier, exténuée, je me suis fait ce petit plaisir en sortant un DVD acheté il y a des mois et des mois : The Constant Gardener. Bizarre, cette fois-là dans un shopping de Bangkok j'avais acheté une foule de films portant sur l'Afrique et les scandales qui y sont liés : sans doute l'influence de Lord of War que je venais de voir, sur le trafic d'armes en Sierra Leone, qui s'est soldée par l'achat Blood Diamond, sur le trafic de pierres précieuses, Le Dernier Roi d'Ecosse sur la dictature d'Amin Dada ou Hotel Rwanda sur les manquements et l'héroïsme pendant la guerre civile au Rwanda. Cela change nettement des téléfilms allemands, c'est vrai...

             La première chose à dire de The Constant Gardener (2005), c'est qu'il est difficile d'oublier Ralph Fiennes. Il est parfait en mari sensible, un peu empêtré avec ses valeurs et ses remises en cause ; Rachel Weisz, elle, est convaincante en militante passionnée, quoique certains moments du scénario pêchent un peu, laissant dans le vague la raison de ses gestes et de ses propos. Il y aurait eu un grand mérite à détailler encore plus le personnage. Les autres sont plus  typifiés, mais conviennent parfaitement pour former le décor expatrié où se déroulent les pires magouilles, dans le terrain de jeux qu'est l'Afrique et plus particulièrement le Kenya.

              L'intrigue se résume facilement : un diplomate britannique en poste au Kenya apprend que sa femme a été tuée lors d'un voyage dans le pays avec un militant sanitaire et social. Il commence alors à fouiller, à croiser les pistes afin de comprendre ce sur quoi elle enquêtait. Au centre de l'affaire, des tests médicaux entrepris par une entreprise au Kenya, tests dont la sécurité sanitaire laisse à désirer. Cette histoire n'est malheureusement que trop réelle, fondée sur des faits advenus au Nigéria en 1996 avec les tests du Trovafloxacine, et sans aucun doute des tests commis ailleurs...

              Le film qu'a tiré Fernando Meirelles du roman de John Le Carré (La Constance du Jardinier) est très agréable à regarder en ce qu'il alterne les scènes politiques, les flash-backs amoureux et les questionnements du mari. On peut en revanche déplorer une chose, qu'il n'aille pas plus avant et ne soit pas plus incisif dans la dénonciation des méfaits des industries pharmaceutiques, dans l'exploitation de l'ignorance de populations attendant désespérément des soins et auxquelles on fait prendre des risques sans leur consentement. Un jeu excellent du côté humain, un côté argumentatif un peu faible, malheureusement.

Sur mon blog en Rickshaw, la Tentation m'a submergée !

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Commentaires
C
@ Manu : oui, c'est agréable. Mais ce n'est pas non plus le film du siècle, c'est convaincant, plutôt bien joué et sur un thème sensible. Mais si tu veux du très bon, mieux vaut "Le Dernier Roi d'Ecosse" je pense...
C
@ Pimousse : je pense que pour passer une soirée tranquille, c'est très bien ! Ce n'est pas non plus de la haute voltige, mais c'est agréable.
C
@ Daydreamer : non, c'est une histoire simple mais prenant tout de même. Et on comprend très (trop) vite, je te rassure. "La maison Russie", tiens donc...
E
L'histoire ne me dit pas plus que ça, mais si tu me dis que c'est bien...
P
je ne connaissais pas, mais tu me donnes envie de le voir, je vais noter le nom pour le prendre la prochaine fois au dvdstore.
Les tribulations d'une moufette...
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