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Les tribulations d'une moufette...
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30 avril 2009

"God save les Françaises", Stephen Clarke : un second opus en demi-teinte.

God_save_les_Fran_aises                      On dit souvent des suites qu'elles auraient mieux fait de ne jamais paraître. Je ne suis pas loin de penser cela de God save les Françaises de Stephen Clarke, suite de son premier roman God save la France. Ce premier volume, qu'il avait eu un mal fou à vendre et qui est finalement devenu un best-seller, était absolument délicieux. Le ton so british employé pour décrire les turpides et les comportements typiques des Français était joliment trouvé, joliment manié et révélait un regard extrêmement pertinent sur notre pays. De la bise aux tractations immobilières véreuses, beaucoup de lucidité, mais le ton amusé d'un amoureux de ce pays.

                         La suite ? Et bien, après ses déboires, Paul West s'est installé en France et lance son salon de thé "My tea is rich" ; des premières pages aux dernières, il vit des escapades amoureuses avec des Françaises et prend conscience au final que la femme de sa vie est sous ses yeux. Mouaif. Rebattu, râbaché, et encore je suis gentille. Un peu facile littérairement de surcroît, car du french kiss, un peu de fesse et surtout des fantasmes adolescents (incongrus pour un jeune homme plus si jeune et aussi mûr) sont très vendeurs.

                     On le suit donc, de l'une à l'autre de ses conquêtes, avec des scènes qui se veulent drôles mais qui ne fonctionnent pas : la belle-famille de Florence, caricaturale au possible, l'île de Ré dont la satire ne convainc pas, les va-et-vient incessants de la jalousie etc. Et les personnages récurrents, tel Jean-Marie, ont perdu de leur saveur et surtout de leur véracité. Le regard de Paul West, et celui de Stephen Clarke qui s'exprime à travers lui, aurait-il perdu de son acuité ? Ou s'est-il lassé ? Ou bien exploite-t-il un filon déjà sec ?

                     Le seul moment vraiment pertinent et drôle du roman se déroule à Londres, ironique pour un roman centré sur les Françaises : Paul, poursuivant la femme de sa vie, y revient avec un oeil neuf, francisé, et redécouvre ses compatriotes féminines. Libérées, vulgaires, dénudées et heureuses ! A les voir dans les rues, les bars et les restaurants, elles sont bien moins complexées, pédantes et ennuyeuses, centrées sur leur look et le sens profond des choses, que les petites Françaises. On se dit alors que... c'est tellllllllement vrai ! En tout cas, une scène de beuverie londonienne d'un réalisme grandiose !

                    La finesse du premier roman a évolué en caricature dans le second. On s'y ennuie un peu. Dommage.

Note : attention, il ne te reste que jusqu'à demain matin, vendredi, 8h30 pour m'envoyer tes oeuvres et tes réponses pour le concours !

Note 2 : sur mon blog en Rickshaw, j'évoque le SRAS et la grippe porcine.

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Commentaires
E
VIvivi, je l'ai lu aussi..<br /> Pour le concours, je suis forfait.. Ca dépasse vraiment mes compétences.. En revanche, je t'ai fait de la pub !!
C
@ Frannso : oui, effectivement, il faudrait aller voir la version originale ! Bonnes vacances à toi aussi !
F
J' avais déjà eu bien du mal à terminer le premier volet . Un bon contenu mais pas une jolie forme à mon goût . Peut-être un problème de traduction ...<br /> <br /> Bonnes vacances !
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