"L'Echange" de Clint Eastwood : Angelinarielle ?
Je sais : ce titre est bizarre, mais tu vas comprendre. Autre film que j'ai regardé durant mon voyage, L'Echange de Clint Eastwood m'a laissé satisfaite mais perplexe pour un tout petit détail : j'ai en tout cas été tenue tout le long du film par le suspense, la maîtrise du rythme très précis, rapide et très lent à la fois, et le jeu des acteurs. Le style est classique, sans conteste, mais sans passéisme aucun.
Le scénario est simple : à la fin des années 1920, le petit garçon d'un jeune femme a disparu, celle-ci se retrouve confrontée à un jeune imposteur qui prétend être son fils, et aux incompétences et machinations de la police de Los Angeles. Tous les ingrédients d'un bon film de genre y sont : drame familial, police corrompue et violente, meutrier, policier intègre. Un personnage, présent par moments et toujours en filigrane, surnage nettement : l'excellent John Malkovich qui campe un pasteur pourfendeur des torts de la police. Sobre et emporté à la fois, il est extrêmement convaincant tout comme les autres acteurs, y compris Angelina Jolie, qui parvient très habilement à montrer cette alternance de maîtrise de soi nécessaire et de rage insurmontable qui saisit cette mère éplorée seule contre presque tous.
Très bon film donc si ce n'est que... Voilà. Il faut que je le dise. Un visage est apparu tout le long, s'interposant entre Angelina et moi. Et ce n'était pas le visage de Brad. Mais celui d'Arielle Dombasle. Les lèvres, la carnation ivoiresque. Les pommettes saillantes. Les lèvres à nouveau, rouges sang et projetées vers l'avant. Terrible. Cela m'a gâché une partie du plaisir. En revanche, je n'en ai pas fini avec Clint Eastwood...
A lire à propos de ce film, un article du Monde.