La crise : cela faisait longtemps !
Ce matin, j'ai écouté la radio. Mais pas la radio boumboumboum, non plus que la radio en hindi, non plus que celle en anglais : celle en français. La bien-nomme France-Inter. Depuis le 17 novembre dernier, je n'avais pas entendu ou vu d'informations en français. Seulement lu la presse sur Internet (pour trouver des journaux étrangers ici, il faut se lever très tôt ; avant les corbeaux !).
Premier effet radio : wouaw, comme c'est bon ! D'entendre du français certes, mais surtout d'entendre des informations, des voix dont je connais par coeur les intonations, les hésitations, que j'écoute depuis des années (voire des dizaines d'années...). Je ne suis pas allée jusqu'au bout de la matinée française, l'enfer du jeu m'appelait, et je me garde le plaisir d'un "Fou du Roi" pour demain. Quelque chose de rassérénant donc, dans cette écoute des voix de France Inter.
Deuxième effet radio : wouaw. Re-wouaw. Si c'est la même chose sur les télévisions, et je suis sûre que ça l'est, je vous envoie plein de sympathie et de courage. Ici, on est encore un peu en retrait de la Grande Crise Mondiale du Capitalisme dans laquelle le Capitalisme n'est pas en Cause ; parce que l'Inde évolue à une vitesse encore différente dans la globalisation ; parce que le quotidien indien gère la crise et les difficultés quotidiennes depuis quelques décennies déjà. On en parle dans les journaux, mais la morosité n'est pas flagrante. En tout cas, pas autant que ce que j'ai perçu ce matin. Quel choc. Humour grinçant mais plus lent à se déployer, retours sur le passé, chiffres du chômage qui tombent. Même la victoire, saluée, de l'équipe de handball aux Championnats du Monde n'est pas parvenue à rendre le sourire aux présentateurs.
Impression étrange, d'être au courant et décalée à la fois.
Bien sûr, méfions-nous toujours de ce que disent journaux et radios, de ce que l'on ressent à leur écoute :
Il y a des mondanités à Bombay, si tu veux t'aérer un peu l'esprit...