L'été comme non lieu politique. Diplomatie française. S'il y a la Chinafrique, il n'y a pas de Sarkochine...

               Assez drôle la remontrance adressée par l'ambassadeur de Chine en France à l'égard de l'Omnicolas. L'adepte du franc-parler politique ne l'a pas très bien pris finalement, et celui qui affirme ne pas aimer les détours a pourtant pris dans cette histoire des chemins de traverse... L'éditorial du Monde, qui souvent me fait hausser les épaules face aux grandes platitudes énoncées (comptez le nombre de fois où cela se termine par les mots "il serait temps de...") a mis cette fois-ci le doigt dessus : la diplomatie sarkozyste est un zigzag permanent. Une oscillation. Esthétiquement c'est magnifique, mais c'est peu efficace dans les relations internationales.
                Vouloir tout d'abord traiter avec les Chinois en feignant l'humilité (silence en mars) pour taper ensuite du poing sur la table et leur faire la leçon (importance des droits de l'homme), puis retourner une énième fois sa veste (annonce de la présence à la cérémonie d'ouverture) n'est pas la meilleure des choses à faire face à une dictature qui n'a aucun scrupule politique, économiques, humain ou diplomatique. Et qui ne correspond pas du tout (comme tout pays et tout peuple) aux images réductrices que l'on a d'elle. Courbettes et oui-oui ne servent à rien face aux Chinois, diplomates et patrons. Il faut rester soi-même, et si notre attitude fait parfois perdre la facxe à nos interlocuteurs, parce que l'on s'affirme tels que l'on est réellement, l'acquis final est toujours positif : nous ne sommes pas vicieux et faux, nous pensons une chose et l'appliquons. Depuis mai 2007 (mais aussi avant...), notre manière de conduire les relations internationales a été dans le sens diamétralement opposé à ce principe si simple : un tout petit peu de dignité...            
                 Quant aux dissidents chinois et aux Chinois eux-mêmes, qui rappelons-le, souffrent de la situation politique actuelle ? Bof. Daniel Cohn-Bendit a dit qu'il procurerait une liste des dissidents chinois à Sarkozy...

                 Ne vous inquiétez pas, je parle moins de politique, mais j'en renifle toujours les odeurs nauséabondes émanant notamment (mais pas exclusivement) de notre droite sarkozyste : la tentation frileuse de fermer l'Europe à l'immigration, tout en proférant en direct des mensonges éhontés (les immigrés faisant une demande d'asile pourraient envisager, diaboliquement, d'en faire une dans chaque pays ? Mais bien sûr, d'autant que la procédure implique que tout pays vérifie dans les autres pays de l'UE...), de trouver les détours pour allonger la durée légale du temps de travail. Et Bachar Al-Assad présent à la tribune présidentielle le 14 juillet : s'attacher aux symboles ne résout rien, c'est certain. Mais parfois, il y a des erreurs que l'on peut aisément éviter... Je laisse les choses décanter un peu d'ici mon retour d'Inde.. Mais peut-être aurai-je le temps d'ici mon départ d'accomplir un acte éminemment politique : aller écouter lavoix de la première sirène de France ??? Non, finalement, je n'aurai pas le temps.0

                ... La carte bleue ? Ah ??? Je me suis trompée, mais ce sont les mêmes initiales et dans un univers bling-bling...