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Les tribulations d'une moufette...
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22 septembre 2008

Gastronomie indienne : comment bien manger et boire en Inde (et ailleurs) ?

                   Mettons tout de suite les choses au clair : mes amis revenus d'Inde ont tous perdu au minimum six kilos en un mois. Tac et moi avons pris sept kilos à deux (et je ne vous donne pas la répartition...). Comment cet exploit est-il possible ?  Déjà ils sont allés en Inde du Nord, et nous en Inde du Sud : ça joue.

                   Avant de vous proposer un stomachtrip à travers l'Inde du Sud, quelques éléments qui me paraissent élémentaires pour bien vivre un voyage gastronomique (en Inde, mais aussi en Chine, en Amérique du Sud ou... où que ce soit d'ailleurs ! Remplacez donc "indien" et "indienne" par l'adjectif se rapportant à votre destination) :

Premier principe : quelques mois avant le départ, il faut s'habituer à la gastronomie indienne, soit en cuisinant soi-même, soit en allant au restaurant, soit en trouvant des amis indiens (tu les abandonnes après si tu veux, ça te regarde). Le but est de se familiariser avec les goûts, d'ouvrir ses papilles gustatives à certains mélanges, de s'habituer à l'absence de viande, mais surtout surtout surtout (et c'est un énorme avantage qu'a la cuisine indienne par rapport à la cuisine chinoise) de s'habituer aux noms. Car la multiplicité des langues et des dialectes en Inde dans chaque région et dans chaque district est telle que tous les menus, même au fin fond de la pire gare routière, seront écrits en anglo-indien. Donc en alphabet latin. En utilisant les mêmes noms que partout ailleurs dans le monde. Un bahji reste un beignet, un pulao un riz sauté etc.

Second principe : tu sais que tu ne mangeras pas une seule fois occidental du séjour, où que tu sois. Il y a par exemple à Bombay (18 millions d'habitants) une dizaine de "MacDonald's" et aucun "Starbucks Coffee". Un ou deux "Pizza Hut", mais c'est quand tu ne t'y attends pas (genre quand il y a des attentats et que tu te dis qu'il vaut mieux éviter les lieux occidentalisés fréquentés...). De même, ne compte sur aucun supermarché pour faire tes courses (encore moins un "Carrefour", qui n'est pas implanté en Inde) : des boutiques minuscules, des marchés, mais les supermarchés se comptent sur les doigts d'une main même dans les grandes villes. Cela a un avantage : on ne mange donc que des produits de saison et frais... Bien sûr, quelques restaurants occidentaux ou orientaux (libano-israélo-italio-français le plus souvent : tou à la fois, donc ça fait peur...), mais le résultat n'est que rarement à la hauteur : autant très bien manger indien et pour beaucoup moins cher.

Troisième principe : va d'abord en Inde du Sud !!! A l'écoute des différents récits il m'a semblé très clair qu'on y mange vraiment beaucoup beaucoup beaucoup mieux qu'en Inde du Nord (plus de monde, plus de catastrophes, moins de disponibilité et de variété). Concernant le piment, la cusine du Sud et notamment du Tamil Nadu et de l'Andra Pradesh est la plus forte d'Inde et d'Asie (sauf le Sichuan en Chine à mon avis). Certes. Pour ma part, je n'ai aucun souci avec le piment, même tout petit et bien rouge, donc je ne sais vous dire ; Tac en revanche est très "réceptif" au piment (il se souvient encore d'un jalapeño au Mexique...) mais il n'a eu aucun problème avec les plats choisis au hasard et a toujours eu la possibilité de prendre des plats moins épicés. D'où : repérez d'abord les plats moins pimentés dans votre restaurant favori !!!

Enfin, le maître mot : goûter. Les prix sont tellement dérisoires (7 centimes d'euros pour un thé dans le train, 15 centimes pour des beignets dans la rue ou dans une gare etc.) et la maîtrise culinaire des Indiens telle qu'il serait vraiment dommage de se restreindre par peur d'être malade. Car n'oubliez pas, dans ces pays-là c'est en allant dans les restaurants pour touristes que l'on tombe malade, et pas en suivant la foule qui se précipite dans les cantines de rue, qui proposent nécessairement des produits frais et des plats cuisinés devant vous ! En revanche, toujours les règles de base : pas d'eau ou de préparation à base d'eau non purifiée (attention aux soupes), pas de fruits non pelables, pas de lait non pasteurisé et pas de fruits de mer quand les mers sont chaudes...

                 Et on mange avec les doigts ici (main droite, comme toujours), souvent en emportant son beignet ou sa pâtisserie dans un bout de journal...

Beignet

                 La suite ? Ce sera une étude anthropologico-socioloco-géographico-culinaire des étals de marché et de restaurants, et surtout des plats délicieux dont il faut absolument se délecter !!! Et des photos cette fois...

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Commentaires
K
...si on est allergique, on fait comment? Je vois des galettes de blé partout sur les assiettes végétariennes. J'aimerais aller en Inde mais je ne dois pas manger même des légumes qui aurait juste quelques microns de blé. Manger végétarien, je m'en fous mais l'allergie, je ne peux pas zapper...
C
@ David : et tu nous ramèneras de belles photos. Et tu feras une expo "Une semaine en Inde"... Quoique, non, une semaine c'est un peu court quand même vu l'éloignement !
C
@ George Sand et moi : encore un peu de patience, cela arrive, mais sur un autre site. Et il faut que je trouve un hébergeur maintenant...
C
@ Pivoine : hahaha, les pauvres ! Cela ne m'étonne pas de toi : déjà des expériences culinaires...
C
@ Angelita : ils devraient mettre une mention sur les piments "Alerte, alerte, on ne se touche pas la peau..." !!!
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