Où je te parle de Beuhllywood : les Oscars de "Slumdog Millionnaire" (mit einem Edit).
ne Je sais, je sais : parmi vous, il y a des aficionados et aficionadas de Bollywood. Désolée, c'est loin d'être mon cas. D'où la suite... J'avais parlé du roman d'après lequel le film Slumdog Millionnaire a été réalisé : de la daube. Sur laquelle j'ai déjà argumenté auparavant (et pourtant, je l'avais vraiment lu sans prétention, comme lecture de plage sur les routes cahoteuses de Cuba). Simplement une chose : quand j'ai su qu'un film allait en être tiré, j'ai compris pourquoi le roman était si mal écrit. L'auteur avait déjà en tête les développements cinématographiques futurs, les flash-backs, les contre-plans, les travellings et la maîtrise de l'acmé émotionnelle du spectateur. Avec cette nouvelle perspective en tête, on comprend mieux certaines techniques littéraires extrêmement lourdes et non maîtrisées. Mais au cinéma, pourquoi pas...
Je n'ai pas vu le film, j'irai peut-être le voir bien que je pense attendre sa sortie sur d'autres supports que le grand écran. D'autant que je n'ai pas encore compris comment m'intéresser à un film bollywoodien (mais anglo-bollywoodien ?) ; rien à faire, je n'accroche pas plus de sept minutes même en me détendant, en me concentrant, en me forçant. Le seul intérêt pour moi de Slumdog Millionnaire serait donc pour l'instant la manière dont le scénario a été adapté, la musique (que je trouve pour l'instant extrêmement mauvaise, mais bon, peut-être qu'avec les images ?) et bien sûr l'image donnée de Bombay par un réalisateur anglais (qui surfe sur la vague Bollywood ? Nan, j'ai rien dit...) et des acteurs sortis des bidonvilles (quelle aubaine...).
Quant au fait que Slumdog Millionnaire ait eu huit Oscars, cela ne me fait ni chaud ni froid, car jamais les Oscars ne se sont targués de récompenser la qualité. Le plus intéressant sera sans aucun doute l'influence que cette mise en avant internationale du cinéma anglo-bollywoodien, avec cette nouvelle estampille oscarisée, aura sur la scène indienne. Si cela pouvait avoir une influence quelconque sur la qualité de jeu, des dialogues et de la musique, quel exploit : là, je dirai "merci les Oscars" ! Car si l'on veut être mièvre, pudibond et racoleur au cinéma, pas de souci : mais il faut le faire à fond alors, avec panache. Ce que ne fait pas Bollywood (Day, Léna, Blogi : je vous remercie dans le cas contraire de m'indiquer les films qui me feraient changer d'avis ! Je ferai tout mon possible pour atteindre au moins la huitième minute, hihihi !)
Edit : on me souffle dans l'oreillette que la scène que j'ai vue n'est pas du tout représentative du film, qui n'est pas un Bollywood mais un film aux codes occidentaux. Et finalement, je me dis que l'auteur du roman, Vikas Swarup, a été assez fort pour écrire bollywoodiennement : ce qui l'inscrit dans une certaine littérature (à la suite de Show Business de Shashi Tharoor par exemple... que je n'ai pas non plus aimé !).