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Les tribulations d'une moufette...
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5 mai 2009

Scènes de la rue parisienne.

               [Comment ça, je plagie ?]

Caf__parisien         Alors, quelles sont tes premières impressions en arrivant à Paris, après ces six mois d'absence ? C'est la question que tout le monde me pose et va me poser. Et la réponse m'a moi-même étonnée.

                Le retour dans ce bon vieux métro et RER. Qu'est-ce que c'est sale. Et pourtant j'arrive d'Inde... Mais en trois jours j'y ai vu tant de papiers, chewing-gums, poubelles débordant, canettes écrasées et traces indéfinissables, le tout parcouru par nombre de petites bestioles à museau pointu. Je ne gardais pas une telle image des sous-sols : cela fait-il partie du paysage dès que l'on y vit depuis quelque temps, tout comme en Inde le regard s'adapte au désordre et à la saleté, ou bien les choses ont-elles empiré ?
                Toujours dans le métro : l'agression publicitaire. Permanente. Des panneaux luminescents, des affiches gigantesques. L'impression est oppressante (tu remarqueras l'effort d'euphonie dans cette phrase), je m'y étais sans aucune doute habituée. Et tout le monde vêtu de noir ou de kaki : sont-ce les couleurs de l'année ? Il est vrai que lorsque j'habitais ici, je tâchai de ne porter en hiver et en autonome que du violet, du bleu, du vert, du rouge et du rose. Il semble que la mode hivernale n'ait pas changé, malheureusement. Et deux trajets sur trois où il y a un incident, un accident, un retard, un problème : wouaw, ça y est, je m'en souviens maintenant (hmmmm, le RER D, cela faisait longtemps que je n'y avais pas pensé à celui-là...) ! Et des touristes totalement perdus errant dans les couloirs, presqu'au bord des larmes, mais oui, je me rappelle aussi de ça !!!
                 Dans les rues : il est définitivement très très très agréable de pouvoir arpenter un trottoir, je le confirme. Même si les amoncellements de mégots deviennent démentiels et que les déjections canines me semblent également plus nombreuses qu'avant. Malgré tout, je profite des trottoirs larges et bien pratiques pour regarder les vitrines et observer les gens. Le bonheur arrive quand on peut, LA chose qui m'avait le plus manqué !!!, s'asseoir à un café et regarder la vie parisienne... Un délice.
                  Mon premier acte gastronomique : un jambon-beurre-emmental. Dingue. Je n'en avais pas mangé depuis sept ou huit ans. Mais là, j'ai eu envie de réessayer. Conclusion : c'est au top. Et la tarte à la rhubarbe devrait être disponible en boîte de conserve pour que j'en ramène en Inde. Tout comme les pains au chocolat, croissants et vraies viennoiseries : pas ces simili-choses à base de pâte feuilletée que l'on trouve hors des frontières françaises et qui n'arrivent jamais qu'à la cheville de ce que l'on a dans nos boulangeries. Toujours trop gras ou trop sucré. La boulangère commence déjà à me reconnaître, héhéhé... J'ai enchaîné évidemment avec du boeuf, du boeuf, du boeuf ; et il me manque désormais de manger des abats : foie, rognons, j'adore ça.
                
                   Quant à la grisaille, je suis heureuse et estomaquée à la fois : venant des montagnes ensoleillée trois cents jours par an, j'ai toujours adoré le temps parisien, pluvieux et gris. Un goût de rentrée des classes extrêmement agréable et réconfortant. Là, je suis servie : le ciel est blanchâtre, les températures suffisamment basses pour que cela doit un délice sans être trop froides. Mais la grisaille aussi des visages, la morosité qui se ressent partout, dans les propos aux caisses des magasins, dans ceux des libraires, dans ceux des boulangers (mon univers actuel, tu l'auras compris) : cela fait un choc car l'on a été relativement protégé en Inde jusqu'à maintenant, tant l'inertie est grande, la crise une énième catastrophe qui ne s'est pas encore totalement développée là-bas, et tant hommes et femmes portent des vêtements de couleurs vives. Cela change... et bien... tout.
Viennoiseries
                  Heureusement, j'adore Paris. Cette capitale qui n'a jamais été et ne sera sans doute jamais au niveau de ses prétentions sur les aspects pratiques. Mais qui compense un peu par son charme, son dynamisme culturel et sa gastronomie. Mes amis sont présents, j'en profite pour les voir longuement et n'ai envie que d'une chose : les ramener sous mon bras en Inde. Avec quelques viennoiseries, livres et expositions bien sûr !

                    Je vous laisse quelques instants : après une razzia mémorable dans une librairie hier, j'ai une boulangerie à visiter...

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Commentaires
C
@ Pimousse : finalement, non pas trop ! Peut-être parce qu'à force, j'étais devenue Parisienne moi-même ? En tout cas, j'ai trouvé les gens las et mornes, plutôt qu'impolis. Et même avant, je n'avais pas trouvé les Parisiens si impolis que ça.
C
@ Ckankonvaou : ben pour le coup, je portais beaucoup de rose avant de partir (et toujours d'ailleurs), mais il faut savoir choisir un rose vraiment flashy, avec du noir par exemple. Et ne vernis à ongles... Quand tu parles des autres difficultés, je sais que tu penses à la manière d'accorder le vernis à ongles aux vêtements.
C
@ Angélita : exactement !
C
@ Pivoine : j'en ai repris un le lendemain, tellement c'était bon !
C
@ Delphine : non, je repars dans dix jours. Tiens, je ne me souvenais pas qu'à Nice c'était pire : comme quoi, TOUS les souvenirs sont magnifiés.
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