"Anges et démons" : oh mon Dieu...
Mouhahahaha, conviens de la finesse de mon titre ! Bien. Hum. Bon. Par où commencer...
Déjà, le spectacle était dans la salle ce qui a fort heureusement permis que je ne m'ennuie pas outre mesure. Car, comment dire, Anges & Démons est vraiment très très très mauvais. Oh, bien sûr, la tension est maintenue à son comble pendant les longues deux heures vingt que dure le film, les scènes de voiture lancées à folle allure dans les rues de Rome sont intenses, et les cadavres sont peu ragoûtant à souhait. Voilà. Les dialogues en revanche sont insipides, grotesques et sans fondement (le meilleur ? Au moment où Robert Langdon, bien américain, tance un carabiniero pour qu'il fasse son devoir et sauve des vies. Sur la simple foi des propos dudit Langdon qu'il ne connaît ni d'Eve ni d'Adam : admirable).
L'histoire est, comme toujours avec Dan Brown, alambiquée ET plagie les grands mythes de complots qui traversent l'histoire occidentale. Quand il ne pompe pas tranquillement un paragraphe entier du Pendule de Foucault pour pondre son Da Vinci Code, il reprend les élucubrations voyant le retour des "Illuminati" partout. Robert Langdon arrive donc pour sauver le Vatican d'une explosion rendue possible par un vol d'antimatière commis au CERN (tu sais, dans le pays où la marmotte elle met le chocolat dans le papier...).
Cela n'a aucun sens, non plus que nombre de scènes du film et de rebondissements : genre, tout à coup, tout devient lié au Bernin. Mais oui, mais c'est bien sûr !!! En revanche, la logique qui amène à découvrir que tout est donc lié au sculpteur ? Oublie ça, et suit un peu, que diable ! Et quand ce réputé professeur met trois plombes à reconnaître un dessin, pourtant fort habile, de la Transverbération de Sainte-Thérère de l'église Sainte-Marie des Victoires, tu abandonnes tout espoir d'avoir une seule once de quelque chose de crédible dans ce film. Les flèches des anges indiquent le chemin, d'ailleurs, c'est bien connu...
Je ne lirai pas le roman. Déjà, le Da Vinci Code m'avait fait hurler, pour ces incohérences, son plagiat manifeste mais surtout pour son néant littéraire (les "et il ouvrit la porte" comme phrase finale d'un chapitre, c'est un peu gros tout de même !). Cela permet juste de revoir quelques-uns des magnifiques lieux de Rome en mangeant du pop-corn, et je garde une certaine satisfaction d'en avoir un souvenir personnel plutôt qu'inspiré par ce film absolument... inutile.